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Montredon-Labessonnié
Novélas de Montredon
Histoire et patrimoine
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Notre Dame de Ruffis
Chapelle Notre Dame de Ruffis
Notre Dame de Ruffis est une petite chapelle romane du XIVe siècle, restaurée et entretenue par les bénévoles de l’Association pour la Sauvegarde et la Promotion de l’Ensemble de Ruffis (ASPER).
Il y a un peu plus d'une quinzaine d'année, lorsque quelques bénévoles passionnés de vieilles pierres et d'histoire locale décidèrent de faire revivre le site de Notre dame de Ruffis, ils étaient loin de penser à l'intérêt que susciterait cette rénovation quelques années plus tard. Ruffis est devenu un élément incontournable du tourisme dans le Montredonnais ; Il n'y a qu'à en juger par le nombre croissant de visiteurs qui passent seuls ou en groupes pour gouter à la quiétude des lieux et admirer la qualité de la restauration. Ils profitent également des commentaires passionnés et avisés du guide local...
En fin d'année, la "Crèche de Ruffis" est devenue au fil des ans une institution que beaucoup de gens viennent admirer, parfois de très loin...
Eglise Saint-Jean-Baptiste
L’église Saint Jean-Baptiste de Montredon est un édifice relativement récent. Il date du milieu du XIX° siècle. Une première église gothique avait vu le jour au XIII° siècle. Détruite puis reconstruite en 1666, elle tombait en ruine aux alentours de 1800. C’est vers 1841, sous l’impulsion du prêtre Louis MAFFRE et avec le concours des habitants, que fut édifié le monument actuel.
Source: Jean-Claude Souyri, Le canton de Montredon-Labessonnié, son histoire, ses souvenirs, Tome I, Albi, Editions des presses de Midi-Pyrénées, 1983.
Eglise Saint-Martin-de-Calmès
Dès le XIIIe siècle, une église est signalée à Calmès, plus exactement sur le puech du Théron. On ignore les causes de la disparition de l’édifice. La paroisse fut supprimée à la Révolution, puis rétablie en 1826. On dit que les bœufs transportant les matériaux de construction refusant obstinément d’avancer jusqu’à son emplacement initial, l’église fut établie sur le lieu où les bêtes marquaient l’arrêt. Reconstruite et agrandie par l’ingénieur civil Oulmière, elle fut terminée en 1874. Son intérieur simple et sobre fut agrémenté de peintures à la fin du XIXe siècle.
La tribune abrite une grande toile du XIXe siècle représentant Saint Martin, patron de l’église. Connu pour avoir partagé son manteau avec un pauvre mourant de froid, Martin est né en Hongrie en 316, nommé évêque de Tours en 371, il meurt en 397. Il est fêté le 11 novembre. Les statues de saint Antoine de Padoue et de saint Édouard furent acquises en 1897.
À l’occasion de l’inventaire, le 26 novembre 1906, une troupe de 150 artilleurs à cheval et 20 gendarmes à cheval cernent l’église, le presbytère et le cimetière. Devant le refus du curé Sagnes d’ouvrir la porte, ordre est donné d’enfoncer la porte. Un panneau du battant de la porte étant brisé, il sera remplacé par une plaque métallique dont l’emplacement est toujours visible aujourd’hui.
Depuis 2008, Lassemblade (Association loi 1901) œuvre à la sauvegarde de l’église. Dès sa création, ce projet a immédiatement sensibilisé et mobilisé de nombreuses personnes, habitant du hameau et d’ailleurs, toutes générations confondues. Au fil des années, des travaux entrepris et des actions menées pour récolter des fonds, Lassemblade a pu compter sur leur soutien sans failles. À chaque étape de la restauration, l’association, trouve parmi eux, le savoir-faire, la disponibilité et le soutien nécessaires à sa réalisation. C’est ainsi que le plancher du clocher a été refait, la tribune entièrement rénovée, 4 des 6 vitraux restaurés, le mur du cimetière remonté, les croix extérieures repeintes, des travaux sur les murs du chœur et des chapelles sont en cours.
Marie-Anne Dufet
Château de Montredon
Le château féodal de Montredon était un ancien château-fort aujourd'hui en ruine et disparaissant sous la végétation, c'était une forteresse du Xe siècle, siège de la seigneurie puis baronnie de Montredon.
Siège de la seigneurie du même nom, il dépend alors des puissants Raimondins, comtes de Toulouse. Lors de la croisade des albigeois, Raymond VI puis son fils se rallient aux cathares. L'armée croisée s'empare ainsi en 1209 de la seigneurie de Montredon, qui est rattaché au domaine de la famille de Montfort, Simon de Montfort étant chef de la croisade.
Quelques années après, elle échoie à la famille de Lautrec, au travers du vicomte Sicard VI de Lautrec. La seigneurie resta alors deux siècles durant entre les mains des vicomtes de Lautrec, en commençant par Isarn IV puis Pierre III. Le fils de celui-ci, Amalric II, fait de la seigneurie de Montredon une baronnie. Son héritier Pierre IV meurt entre les murs du château en 1392. Finalement, en 1430, Pierre VI échange la baronnie et le château de Montredon avec Hugues III d'Arpajon3. Dans la transaction, Hugues III obtient aussi Castelfranc et Berlan, tandis que Pierre VI acquiert Montfa, Labruguière, ainsi que près de cent vaches, des vases en argent et 1150 écus d'Or.
En 1569, la baronnie est obtenue par la famille de Lévis-Caylus, qui la conserve jusqu'en 1631. Après différentes alliances, le domaine passe à la famille de Villeneuve. La forteresse survit à la Révolution française, pour finalement tomber en désuétude au XIXe siècle.
Au début du XXe siècle, les ruines du château sont encore dégagées et nombreuses, comme en témoignent les cartes postales de l'époque. Néanmoins, ces vestiges sont aujourd'hui plus rares, et ensevelis sous la végétation.
Château de Castelfranc et observatoire Le Nautonnier
Le site de Castelfranc abrite depuis le XIII° siècle un château comme l’étymologie de son nom le suggère. Du château féodal il ne reste rien. Il fut reconstruit au XVIII° siècle.
Guillaume le Nautonnier né en 1560, résida à Castelfranc. Il y fit construire la tour observatoire carrée qui porte son nom et d’où il observait le ciel. Ce savant fut pasteur à Montredon, mais aussi un illustre astronome, mathématicien et géographe du roi Henri IV.
Source: Jean-Claude Souyri, Le canton de Montredon-Labessonnié, son histoire, ses souvenirs, Tome I, Albi, Editions des presses de Midi-Pyrénées, 1983.
Mémorial AFN 1952-1962
Inauguré le 14 mai 1989, par les hautes autorités de l’Etat, le site reçoit chaque année près de 5000 personnes venant le visiter, il est un lieu de recueillement pour la paix, pour que chacun se souvienne.
Il est constitué d’une pyramide tronquée de centre mètres carré à la base, l’urne centrale contenant 30 000 pierres venant de tous les départements français, rendant ainsi hommage aux trente mille soldats morts en Afrique du Nord. Un escalier de dix marches représente les dix années de guerre. Les dates de 1952 à 1962 y sont apposées. Une stèle naturelle de granit du Sidobre, haute de 5,20 mètres et pesant 21,7 tonnes symbolise la flamme d’une jeune vie disparue.
A la base de la pyramide, chaque département de la métropole ainsi que les territoires et départements d’outre-mer disposent d’une urne personnelle pour le recueil des listes des soldats morts en Afrique du Nord.
